La méthodologie Waterfall : Ce que vous devez savoir

Le démarrage d'un projet peut être incroyablement déstabilisant, surtout si vous êtes relativement nouveau dans votre poste, votre équipe, votre fonction, ou tout cela à la fois. Quelqu'un peut vous demander de lui faire cuire un œuf, mais sans une planification et une exécution appropriées, même quelque chose d'aussi simple que cela peut très mal tourner.

Il existe des moyens de gérer vos tâches avec le reste de votre équipe sans avoir recours à des techniques de gestion de projet plus compliquées et plus avancées. Les projets sont de toutes formes et de toutes tailles, et parfois, la façon la plus simple de faire les choses peut être la meilleure.

Un excellent cadre de gestion pour votre prochain projet que nous allons présenter dans cet article est la méthodologie Waterfall. Cette méthode fournit un processus étape par étape pour votre prochain projet sans ajouter trop de couches d'informations à considérer.

Aperçu de la méthode Waterfall

La méthode Waterfall est une méthode populaire utilisée par les chefs de projet de différents secteurs. Développée à l'origine comme un moyen pour les ingénieurs logiciels d'organiser correctement leur processus de développement, la méthode Waterfall se concentre essentiellement sur une progression linéaire des étapes tout au long de la durée de vie d'un projet. Avec une configuration et une planification adéquates, vous pouvez tirer parti de cette approche directe pour faire avancer votre projet plus facilement.

Cependant, comme toute approche séquentielle en gestion de projet, elle peut être délicate à utiliser dans des scénarios ambigus. Les cadres comme la méthode Waterfall sont mieux adaptés aux objectifs qui ont une vision claire et une procédure établie dans un cadre solide.

Historique de la méthode Waterfall

La méthode Waterfall a été initialement (à tort) attribuée à l'informaticien américain Winston W. Royce en 1979. Indépendamment de l'auteur exact de la première itération de la méthode Waterfall, celle-ci a été mise au point pour permettre aux ingénieurs logiciels de gérer leur charge de travail, car ils ont pu ainsi utiliser et établir un plan de développement en 5 étapes pour obtenir un résultat prévisible.

Bien que cette méthode ait été mise en place pour le développement de logiciels, elle a depuis été utilisée dans d'autres industries qui partagent des caractéristiques similaires au processus de développement de la méthode originale. Par exemple, si vous devez préparer un état des lieux financier pour une conférence téléphonique sur les résultats trimestriels, vous pouvez utiliser la méthode Waterfall pour mieux organiser votre processus par le biais d'étapes plus faciles à appréhender.

Avantages et inconvénients de la méthode Waterfall

Chaque cadre utilisé dans un espace de gestion de projet comporte généralement son lot de forces et de faiblesses en fonction de la nature du projet. En ce qui concerne la méthode Waterfall, sa simplicité et son déroulement chronologique lui confèrent un avantage pour les nouveaux chefs de projet qui cherchent un moyen d'être guidés directement. Elle est également relativement facile à présenter à vos équipes, les étapes du processus étant elles-mêmes assez intuitives.

Aiden Gallagher, Jack Dunleavy et Peter Reeves, qui ont contribué à la page DevOps d'IBM, ont également noté que la méthode Waterfall, en se concentrant sur les spécificités de la conception en amont, peut contribuer à réduire le coût global du projet en évitant des pertes en moyens et en efficacité en aval du développement.

En outre, les contacts-clés peuvent entrer et sortir des équipes de projet sans trop de problèmes, car chaque étape du développement du projet décrit clairement les tâches à accomplir. Ces mêmes contacts auront également accès à des informations sur les étapes déjà réalisées pour avoir une meilleure vision du contexte à l'avenir.

Naturellement, il existe aussi des limites à l'efficacité du processus lui-même. Dans le monde incroyablement "agile" d'aujourd'hui, il peut être difficile d'établir les premières étapes, car la majorité des exigences peuvent ne pas être aussi claires qu'il n'y paraît. En outre, les différents processus (en particulier ceux des technologies plus récentes) peuvent être confrontés à des changements rapides dans ce qui doit être développé en réponse aux mouvements du marché et à des cycles de publication accélérés. L'aspect temporel peut également s'avérer contraignant, car la fixation d'un point de départ et d'arrivée strict peut limiter la flexibilité de votre équipe de projet à s'attaquer à la tâche à accomplir. Vous pouvez toutefois atténuer ce risque en incluant une marge d'imprévus dans le temps global requis pour le projet.

Comment fonctionne la méthode Waterfall

La méthode Waterfall étant un processus assez simple, il est important de bien exécuter chaque étape et de comprendre les implications qu'elle a pour chaque processus auquel elle sera confrontée. Comme nous l'avons mentionné précédemment, la méthode Waterfall fonctionne sur la base d'un processus en 5 étapes, à savoir les étapes de définition des besoins, de conception, de mise en œuvre, de vérification et de maintenance dans le calendrier prévisionnel d'un projet. Chaque étape de ce processus est assez intuitive et explicite, mais il peut être utile d'avoir une vision plus globale du processus.

Pour mieux illustrer l'outil, reprenons l'exemple précédent de ce qui pourrait être un projet approprié pour utiliser la méthode Waterfall : la préparation d'un état des lieux financier pour un rapport trimestriel sur les bénéfices. Avec ce processus d'entreprise assez standard mais complet, que l'on retrouve dans toutes les entreprises publiques et certaines entreprises privées, nous pouvons voir comment la méthode Waterfall peut contribuer à alléger certains des aspects les plus complexes du travail en concentrant les tâches à effectuer au début du processus.

Partie 1 : Les exigences

La première partie de la méthode Waterfall est la phase des exigences. C'est au cours de cette phase que vous travaillez avec votre équipe et toutes les parties prenantes/personnes concernées sur les exigences globales dont vous aurez besoin de tenir compte pour le projet en cours.

Étant donné que cette section des exigences arrive très tôt dans le processus, il est probable que ce plan restera à un niveau global, au lieu d'être une vision granulaire du projet lui-même. Chriss Mattmann, Chief Technology and Innovation Officer (communément appelé CTIO) au Jet Propulsion Laboratory de la NASA, note que ces "déclarations de premier niveau" sont susceptibles d'être "mises en œuvre de nombreuses façons différentes".

Pour notre exemple de la préparation d'un état des lieux financier, cela peut se traduire par plusieurs plans à l'échelle globale, y compris mais sans s'y limiter :

  • Décrire les responsables financiers compétents pour examiner correctement les données quantitatives dans l'ensemble de l'entreprise.
  • Discuter avec l'équipe de direction des résultats préliminaires et des déclarations pro-forma qui auront un impact important sur les parties prenantes.
  • Examiner les exigences réglementaires de tout dépôt de données financières dans l'espace privé ou public.
  • Pour la plupart des entreprises, cela peut également impliquer de faire appel à des cabinets de comptabilité et d'audit tiers pour mieux vérifier l'exactitude et la fiabilité de vos déclarations.

Encore une fois, les détails exacts dépendront probablement de l'environnement commercial spécifique et du contexte dans lequel vous vous trouvez. Ce qui importe, c'est que vous preniez le temps de décrire toutes les étapes-clés nécessaires pour faire avancer le plan à ce stade de la cascade.

Partie 2 : La conception

Une fois que vous avez une meilleure compréhension des éléments nécessaires à la réussite du projet, il sera alors temps de vous pencher sur les capacités de votre équipe pour mieux comprendre et concevoir des solutions permettant d'atteindre cet objectif.

Pour les équipes de gestion de projet, cela signifie comprendre la charge de travail et les responsabilités actuelles de chacun des membres de votre équipe, afin de mieux répartir les tâches de sorte à ce qu'elles leur conviennent le mieux. M. Mattmann poursuit en adoptant le point de vue de l'ingénierie informatique et en indiquant que, dans le cas d'un projet spécifique, les conceptions devraient comporter une redondance avec plusieurs serveurs dorsaux, ce qui constitue une exigence de résilience pour la tâche. Ici, M. Mattmann comprend que, même s'il existe de nombreuses façons d'atteindre les énoncés initiaux de niveau global décrits à l'étape des exigences, il est important de les contextualiser dans la réalité des ressources et des capacités actuelles.

Pour en revenir à notre exemple du rapport financier pour la prochaine échéance des résultats trimestriels, les gestionnaires et les chefs de projet doivent comprendre la charge de travail qui incombe actuellement à leurs équipes, et sur l'organisation dans son ensemble. Il s'agit notamment de comprendre les différentes dimensions politiques de l'entreprise, car cela peut avoir une incidence sur l'affectation des ressources. Vous pouvez également tirer parti des ressources existantes, telles que les outils propriétaires et les logiciels sous licence, pour vous aider à accomplir la tâche beaucoup plus rapidement.

Pour la phase de conception, il est préférable de proposer plusieurs itérations différentes afin d'avoir une meilleure idée des plans de secours possibles au cas où un plan initialement approuvé échouerait.

Partie 3 : La mise en œuvre

Maintenant que vous avez couvert plus de 50 % du travail, il est temps de commencer à mettre en œuvre l'une des conceptions proposées pour faire avancer le projet. Cela comprend tous les aspects techniques et non-techniques du projet lui-même. Par exemple, pour les développeurs de logiciels, cela signifie exécuter le code qui a été planifié sur la base des exigences et de la conception, tout en incluant également des tests itératifs.

Il s'agit probablement de l'une des étapes les plus variables du processus Waterfall, car il s'agit de collecter les données d'une plus petite série ou de démarrer le projet et de le gérer au fur et à mesure. Dans notre exemple, cela signifie qu'il faut commencer le processus en fonction de la conception spécifique du projet choisie. Si, par exemple, votre entreprise choisit de confier l'élaboration de l'état des lieux financier à un tiers sur la base de la meilleure conception possible, cette étape de mise en œuvre consiste à entamer la discussion avec ces équipes tierces et à leur demander de lancer le processus de leur côté.

Si vous cherchiez l'étape dans laquelle l'action se produit, c'est probablement ici que ça va se passer. Il peut être angoissant de commencer le projet à ce stade, mais soyez assurés que vous avez déjà passé beaucoup de temps à préparer le terrain lors des étapes précédentes, et que cette partie ne fait que mettre ce plan en œuvre de façon logique.

Partie 4 : La vérification

L'étape de vérification se concentre sur l'exécution de la mise en œuvre, et s'assure qu'elle répond aux exigences que vous avez initialement définies dans les étapes précédentes, y compris l'étape des exigences et l'étape de la conception.

Il s'agit essentiellement de l'étape de revue de la première phase de la méthode Waterfall, puisqu'il s'agit de s'assurer que vous êtes toujours sur la bonne voie. Beaucoup de choses peuvent mal tourner dans l'exécution d'un projet, sans que cela ait à voir avec le plan en tant que tel, et il est donc essentiel de garder un œil sur les parties flexibles ou pouvant évoluer.

Dans notre cas, vous voudrez donc vous assurer que les partenaires tiers que vous avez choisis pour prendre les rênes du développement de l'état des lieux financier dans son intégralité respectent les délais requis, et adhèrent aux différentes exigences réglementaires qui ont été définies par vous ou par un autre organisme de réglementation.

Cet aspect de la vérification est susceptible de se dérouler en tandem avec votre phase de mise en œuvre globale, car il s'agit essentiellement du système de contrôle intégré à votre phase d'exécution. La détection des erreurs dès les premières semaines de fonctionnement peut vous épargner, à vous et à votre entreprise, de nombreux allers-retours en matière de gestion au moment de finaliser le projet.

Partie 5 : La maintenance

Enfin, vous devez vous assurer qu'en plus de la vérification, vous assurez la maintenance du projet tout au long de sa durée de vie. Le projet n'est pas terminé une fois qu'il est passé par la validation et la vérification. Le système doit encore être maintenu sur le long terme. Pendant la phase de maintenance, vous "concevez des stratégies de mise à jour et de mise à niveau", a déclaré M. Mattmann. Il s'agit d'appliquer des correctifs aux systèmes, de mettre à niveau les systèmes, de mettre en œuvre une mise à niveau logicielle, ou de tester les erreurs et de les corriger si elles se produisent.

Dans notre exemple, vous devez garder à l'esprit que les audits financiers peuvent révéler des éléments qui ne font pas sens pour les parties prenantes ou les organismes de réglementation au regard des phases précédentes. Il est alors essentiel de revenir au projet pendant ces phases de maintenance, pour garantir un suivi adéquat de votre projet même après sa finalisation.

Grâce à ce processus en cinq étapes, vous pouvez gérer des rapports financiers, des plans marketing, les calendriers de production et bien plus encore, simplement en vous assurant que la feuille de route a été établie dès le départ.

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